En septembre 1950, quatre ans avant le terrible hiver 54, l’abbé Pierre est appelé à secourir une famille qui vit, au milieu de la boue d’un champ en friche, sous une simple bâche. Il y trouve une jeune femme enceinte de six mois, Jeanine, et son fils, un garçonnet d’à peine deux ans, qu’il installe d’abord sous une vraie tente. Quelques mois plus tard, la petite Annie qui vient de naître et son « grand » frère Joël découvriront leur première maison, une des baraques des fameux Champs Fleuris, le lotissement sauvage – dix-neuf maisons en six mois! – que l’abbé construit, la nuit, avec les Compagnons d’Emmaüs à Champs-sur-Marne.
Mais la misère est toujours là, qui rôde. Et quand la famille Porte, partie tenter sa chance du côté de Moulins dans l’Allier, se retrouve, une fois encore, à la rue, les enfants sont placés dans la Sarthe.
Annie Porte grandit, loin de l’abbé, qui néanmoins veille. Il n’est jamais absent de l’éducation que lui apportent sa mère, Jeanine, puis ses parents adoptifs. Quand elle sera hospitalisée à la suite de très graves brûlures, il sera là, pour la réconforter et lui redonner courage.
Il en ira de même pour la fille d’Annie, Marlène, qui deviendra pour lui une sorte de petite-fille. Comme les filles de cette dernière seront, d’une certaine façon, les arrière-petites-filles de l’abbé. Une vraie famille pour l’abbé Pierre devenue le symbole de son combat contre l’extrême pauvreté. En voici l’itinéraire souvent semé d’embûches. « Il est difficile de s’échapper de sa condition sociale, explique Annie, reconnaissante. Mais au nom de l’abbé Pierre, parce qu’il nous a sauvé la vie, nous n’avons jamais voulu abdiquer devant la fatalité ! » Une belle leçon de courage.
Mais la misère est toujours là, qui rôde. Et quand la famille Porte, partie tenter sa chance du côté de Moulins dans l’Allier, se retrouve, une fois encore, à la rue, les enfants sont placés dans la Sarthe.
Annie Porte grandit, loin de l’abbé, qui néanmoins veille. Il n’est jamais absent de l’éducation que lui apportent sa mère, Jeanine, puis ses parents adoptifs. Quand elle sera hospitalisée à la suite de très graves brûlures, il sera là, pour la réconforter et lui redonner courage.
Il en ira de même pour la fille d’Annie, Marlène, qui deviendra pour lui une sorte de petite-fille. Comme les filles de cette dernière seront, d’une certaine façon, les arrière-petites-filles de l’abbé. Une vraie famille pour l’abbé Pierre devenue le symbole de son combat contre l’extrême pauvreté. En voici l’itinéraire souvent semé d’embûches. « Il est difficile de s’échapper de sa condition sociale, explique Annie, reconnaissante. Mais au nom de l’abbé Pierre, parce qu’il nous a sauvé la vie, nous n’avons jamais voulu abdiquer devant la fatalité ! » Une belle leçon de courage.