Quel mouvement politique aura le plus pesé sur la vie intellectuelle en France au XXe siècle ? Le parti communiste ? Sans doute. L'Action française ? Assurément. Par-delà l'affirmation du royalisme, c'est la formidable puissance d'attraction de cette école de pensée que fait redécouvrir la monumentale enquête de François Huguenin.
Une école qu'animèrent Maurras, théoricien de la monarchie mais aussi poète " ontologique ", Daudet, polémiste redoutable mais aussi critique passionné lançant Morand ou Céline, et Bainville, engagé dans les combats de l'époque mais aussi historien spéculatif. Une école dont furent Bernanos, Maritain, Maulnier. Où Déon, Laurent, Blondin, Ariès, Girardet, Boutang firent leur apprentissage. Où Blanchot, Claude Roy passèrent. Une école qui attira un temps Gide, Malraux, qui fascina Proust, Montherlant, et qui ne fut pas sans influencer de Gaulle et Mitterrand. De la génération fauchée en 1914 aux " hussards " des années cinquante, en passant par les normaliens des années trente, se dévoile ainsi tout un pan méconnu de l'histoire des idées.
Sans indulgence ni manichéisme vis-à-vis des errements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, cette étude, nourrie à des sources inédites ou inexploitées - dont la Revue critique et la Revue universelle, longtemps concurrentes de la NRF -, pose une fondamentale question, tocquevillienne : quel sens ultime revêt le jaillissement d'une pensée traditionnelle au sein de l'univers nouveau de l'homme démocratique ?
Diplômé de Sciences-Po, collaborant à diverses revues, François Huguenin, trente-trois ans, accomplit dans la somme qu'il publie aujourd'hui une décennie de recherches.
Une école qu'animèrent Maurras, théoricien de la monarchie mais aussi poète " ontologique ", Daudet, polémiste redoutable mais aussi critique passionné lançant Morand ou Céline, et Bainville, engagé dans les combats de l'époque mais aussi historien spéculatif. Une école dont furent Bernanos, Maritain, Maulnier. Où Déon, Laurent, Blondin, Ariès, Girardet, Boutang firent leur apprentissage. Où Blanchot, Claude Roy passèrent. Une école qui attira un temps Gide, Malraux, qui fascina Proust, Montherlant, et qui ne fut pas sans influencer de Gaulle et Mitterrand. De la génération fauchée en 1914 aux " hussards " des années cinquante, en passant par les normaliens des années trente, se dévoile ainsi tout un pan méconnu de l'histoire des idées.
Sans indulgence ni manichéisme vis-à-vis des errements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, cette étude, nourrie à des sources inédites ou inexploitées - dont la Revue critique et la Revue universelle, longtemps concurrentes de la NRF -, pose une fondamentale question, tocquevillienne : quel sens ultime revêt le jaillissement d'une pensée traditionnelle au sein de l'univers nouveau de l'homme démocratique ?
Diplômé de Sciences-Po, collaborant à diverses revues, François Huguenin, trente-trois ans, accomplit dans la somme qu'il publie aujourd'hui une décennie de recherches.