Comme tous les matins, Ramchand est en retard. Il se hâte dans les rues étroites d’Amritsar, qui le mènent au magasin de saris, au cœur de la vieille ville. Là, au milieu des cotonnades du Bangladesh et des soieries de Bénarès, Ramchand et les autres employés passent leurs journées à rouler et à dérouler des kilomètres d’étoffe à l’intention des femmes aisées de la ville.
Une course offre un jour à Ramchand l’occasion de sortir de la routine. Il découvre alors un autre univers, et se prend à rêver d’une autre vie. Armé de deux vieilles grammaires anglaises, il tente de raviver l’espoir nourri dans son enfance. Mais ses efforts, en lui ouvrant de nouvelles perspectives, le confrontent à la cruauté et à l’injustice dont dépend son existence même. Le Vendeur de saris dépeint un monde où espoir et violence sont inextricablement mêlés.
Traduit de l'anglais (Inde) par Claude et Jean Demanuelli