«Avez-vous des raisons personnelles de croire aux miracles ?» Telle est la question que m’ont posée trois officiels de l’Église. Plutôt que de leur répondre directement, je décidai de les conduire là où la mort et la survie échappent aux questions théoriques. Le tsunami de 2004 dans l’océan Indien. Je m’y suis rendu peu après, effaré par le spectacle de destruction, les vivants hagards… Puis en 2008, un tsunami personnel m’atteignit sous la forme d’une très grave maladie. Une vague qui faillit m’emporter, et qui vient encore me lécher sournoisement les pieds. Depuis des siècles, des vagues ont érodé le rocher sur lequel mon Église se croyait invulnérable. Le sol se dérobant, cette Église est devenue malhabile, querelleuse parfois, en quête de chemins de survie. La vague qui a failli m’emporter m’a appris la vulnérabilité et m’a révélé que c’est dans celle-ci que le salut survient.
"Je crois que mon Église saura trouver dans sa faiblesse grandissante les voies d’une conversion salutaire."