Ma tante avait arraché la page de l’Almanach des Postes posé sur la cheminée. Chaque jour avait sa feuille. Chaque jour avait sa blague. Déjà le 1er août !
La blague c’est quoi, m’man ?
Ma tante avait lu en trébuchant sur chaque mot : A la Saint Alphonse, fonce, fonce.
Alphonse, c’était fait. Je serais Alphonse.
Ça te plait au moins ? avait dit ma cousine Juliette.
J’avais fait non avec l’index. Elle s’en fichait. Elle était déjà dehors à jouer à la baballe avec son chien.
Été 1964. Mohamed arrive de Paris, seul, dans sa famille du Nord. Une famille dont on ne lui avait jamais parlé. Il découvre alors Tante Jeanne, Oncle Salah, Juliette, la gniace, et une ribambelle de cousins, tous chrétiens.
Bien des années plus tard, que reste-t-il d’Alphonse ?
La blague c’est quoi, m’man ?
Ma tante avait lu en trébuchant sur chaque mot : A la Saint Alphonse, fonce, fonce.
Alphonse, c’était fait. Je serais Alphonse.
Ça te plait au moins ? avait dit ma cousine Juliette.
J’avais fait non avec l’index. Elle s’en fichait. Elle était déjà dehors à jouer à la baballe avec son chien.
Été 1964. Mohamed arrive de Paris, seul, dans sa famille du Nord. Une famille dont on ne lui avait jamais parlé. Il découvre alors Tante Jeanne, Oncle Salah, Juliette, la gniace, et une ribambelle de cousins, tous chrétiens.
Bien des années plus tard, que reste-t-il d’Alphonse ?