« Un soir, une femme assise au bar commande à boire... Et c’est le trou noir. Voilà l’histoire de la soumission chimique qu’on voudrait croire. Et si je vous disais que la victime n’avait pas vingt ans. Qu’elle était une petite fille. Une vieille dame. Un garçon. Et si je vous disais qu’elle n’était pas au bar. Mais dans son lit. Ou chez un ami. Qu’elle quittait son bureau. Qu’il était 16 heures. Ou 18 heures. Qu’elle n’avait rien bu. Ou si peu. »
L.C.
C’est l’histoire d’une prise de conscience, depuis le premier #Balancetonbar jusqu’au procès historique de Mazan. Docteure en pharmacie, fondatrice du CRAFS, l’unique centre de référence sur les agressions facilitées par les substances, Leïla Chaouachi montre le poids des idées reçues qui font de la victime une coupable, abaissent la vigilance et empêchent la prévention. Elle se bat pour que la soumission chimique ne soit pas traitée comme un fait divers parmi d’autres mais comme un enjeu majeur de santé publique qui nous concerne toutes et tous.
